C'est long mais très instructif!
Si vous préférez les "camemberts" , en bas de l'article vous trouverez des liens sur les statistiques ayant servi à l'étude.
En attendant y'a plus d'saisons! Le 6 Juin ce n'est pas le ciel qui nous est tombé sur la tête, mais une pluie de grêlons gros comme des balles de ping-pong . Vraiment de quoi être de très, très méchante humeur ..
Analyse des résultats du questionnaire santé.
France -Lycée Voltaire
I) Les conditions de l’étude
En tout environ 140 élèves ont participé au sondage. En effet,
suite à une incompréhension les 70 élèves de classes de ST2S
sollicité-e-s en priorité sur le sujet, puisque la santé c’est
leur spécialité ont répondu par erreur dans le questionnaire
destiné aux élèves italiens. Il n’y a aucun moyen de déméler
les réponses et pas eu de possibilité de les faire recommencer. 71
autres réponses d’élèves de 2° et 1° générales ont été
collectées par ailleurs. La comparaison des deux résumés permet
toutefois de dégager les grandes tendances.
Outre les limites de l’exploitation des résultats par google qui
n’est pas un logiciel professionnel, et notre échantillon non
conforme on peut regretter à posteriori que des informations
n’aient pas été demandées : âge des élèves, sexe, filière,
catégorie sociale, lieu d’habitation , sources d’information..
On en reste également à des hypothèses quant à l’incidence
géographique des résultats. Certaines réponses sont pourtant
liées aux conditions et aux structures locales .Nous le
mentionnerons au passage.
Une majorité d’élèves -plus de 60% - estime être bien informée
sur les problèmes de santé en général et ne tombe pas souvent
malade. Malheureusement il n’est pas possible de déterminer si les
maladies se produisent sur une saison en particulier (rhume et grippe
en hiver par exemple) ou si c’est devenu indépendant des saisons.
L’avis est partagé quand à la perception des causes possibles
de maladie et sur le lien avec le développement durable.
Toutefois lorsqu’on entre dans le détail des questions on se rend
compte que ces résultats optimistes sont à relativiser et
recouvrent un manque d’information ou de réflexion, donc que
notre projet prend tout son sens..
2) Analyse des résultats
Si une majorité d’élèves dit ne pas avoir de problème de poids,
un pourcentage non négligeable (15%) avoue en avoir et ceux et
celles qui ont développé le chapitre des causes évoquent en
premier l’alimentation déséquilibrée ou trop sucrée. Ces
mauvaises habitudes ne semblant pas liées à un manque
d’information. On apprend cela dès le primaire et dans tous les
cours de biologie mais de là à passer à l’acte! Nos élèves
pris isolément sont beaucoup plus “carnivores” que le groupe
comparé italien+français. Plus d’un sur deux mange de la viande
une fois par jour . Il y a très peu de végétariens. (Seulement
5%.).
Deux élèves sur trois n’ont pas de problèmes dentaires. Nous
avons eu le temps de modifier cette question car au départ il
n’était pas possible de cocher “non” . Les victimes de caries
savent que cela peut provenir de l’hérédité et/ou de
l’alimentation mais aucun n’évoque la composition de l’eau.
Manger bio?? Pourquoi? |
Mais il y a une proportion non négligeable d’asthmatiques. (1 sur
4). Les avis sont partagés sur les effets du changement climatique
sur la santé. En fait, il aurait fallu cocher tous les effets ,
mais ce n’était pas possible. Quoi qu’il en soit 3 élèves sur
4 ont une opinion sur la question , mais plus d’un quart ne sait
pas..La contamination de l’eau arrive largement en tête des effets
possibles. Pas étonnant compte tenu de la proximité de la Beauce.
Sur ce point au moins, avec une eau polluée aux nitrates au delà de
la norme et les mesures qu’il a fallu prendre, nos jeunes sont au
courant . Il est étonnant que 44% d'entre eux ignorent que les
pluies torrentielles et les vents violents sont des manifestations
des changements climatiques. Nous venons pourtant d’essuyer début
Juin une tempête de grêlons gros comme des balles de ping-pong.
Mais cela n’altère pas l’optimisme général: Plus d’un tiers des élèves est persuadé que l’on peut faire quelque chose pour prévenir les catastrophes naturelles . Dommage de ne pas avoir demandé de précisions : dans quel laps de temps, ni comment . Ils devraient savoir qu’à court terme on ne peut rien faire- cela se saurait- et qu’à long terme on ne peut retourner en arrière. Nous baignons dans un grand optimisme, seulement 22% des élèves estimant qu’il n’y a pas de volonté de changement parmi les citoyens du monde. Peu d’élèves (22%) ne se sentent pas concernés , 30% sont mûrs pour agir et réagir mais une grande majorité 35% , “seulement en partie”., là aussi beaucoup moins que chez le groupe mixte “italiens+français” . Il aurait fallu leur faire préciser à quoi ils sont prêt-e-s. Il est à craindre que cette bonne volonté théorique ne remette pas en cause leur confort personnel et surtout notre modèle de consommation. 8 élèves sur dix sont de (très) méchante humeur s’il fait mauvais temps .Qu’en sera-t-il lorsque les températures extrêmes seront notre quotidien?
Mais cela n’altère pas l’optimisme général: Plus d’un tiers des élèves est persuadé que l’on peut faire quelque chose pour prévenir les catastrophes naturelles . Dommage de ne pas avoir demandé de précisions : dans quel laps de temps, ni comment . Ils devraient savoir qu’à court terme on ne peut rien faire- cela se saurait- et qu’à long terme on ne peut retourner en arrière. Nous baignons dans un grand optimisme, seulement 22% des élèves estimant qu’il n’y a pas de volonté de changement parmi les citoyens du monde. Peu d’élèves (22%) ne se sentent pas concernés , 30% sont mûrs pour agir et réagir mais une grande majorité 35% , “seulement en partie”., là aussi beaucoup moins que chez le groupe mixte “italiens+français” . Il aurait fallu leur faire préciser à quoi ils sont prêt-e-s. Il est à craindre que cette bonne volonté théorique ne remette pas en cause leur confort personnel et surtout notre modèle de consommation. 8 élèves sur dix sont de (très) méchante humeur s’il fait mauvais temps .Qu’en sera-t-il lorsque les températures extrêmes seront notre quotidien?
3)Conclusion
En dehors de toute idéologie militante et même si l’on est
climato-sceptique cette étude avec ses limites permet de constater
que nos élèves ne voient pas l’urgence et sont somme toute assez
mal informés sur certains points qui ne font pas débat :
pesticides, nitrates, appauvrissement de la couche d’ozone,
phénomènes extrêmes.
Par
ailleurs, même en étant bien informé-e-s comme sur les méfaits d'une alimentation
déséquilibrée ou de la consommation excessive de sucres et de viandes, on
peut se demander jusqu’à quel point on peut changer leurs
habitudes dans la mesure où ils-elles ne sont ni majeur-e-s, ni autonomes et
jusqu’à quel point ils sont prêts à le faire plus tard . La
réflexion par le biais de ce projet les fera peut-être évoluer.
Le papier recyclé, on n’est pas vraiment "hostile à la chose , 45% en achètent de temps en temps, mais on n’est pas vraiment fan non plus. 1% seulement en achète toujours et 19% jamais. Pourtant c’est moins cher!
Questionnaire “mode de vie“ -
Analyse des résultats
France-Lycée Voltaire
1) Conditions et limites de l’étude
L’étude a porté sur une centaine d’élèves dont quatre
italiens qui se sont trompés! Chacun son tour. Il s’agit en
grande majorité d’élèves de 2° et 1° . Une dizaine de
terminales ont été les dernier-e-s à répondre mais cela n’a
pas bouleversé les tendances, ce qui tendrait à prouver que l’âge
ne joue guère ! Nous avons en tout cas un majorité d’élèves de
16/17 ans .
Nous avons plus de filles que de garçons ce qui correspond au profil
général du lycée Voltaire -66% de filles- et aux options proposées
au lycée qui sont choisies plus facilement par les filles .
L’échantillon est totalement aléatoire . Les élèves qui ont
répondu ne sont pas forcément impliqués dans le projet, ils
étaient justes disponibles ou ont répondu aux sollicitations d’un
de leurs professeurs impliqués dans le projet . Malgré ce caractère
aléatoire l’échantillon ne correspond pas au profil général du
lycée en ce qui concerne l’habitat : les élèves qui habitent
autour du lycée dans les immeubles d’Orléans la Source sont
faiblement représentés. Notre échantillon compte seulement 11%
d’élèves en appartement, et 89% en maison le plus souvent
individuelle. La quasi totalité des élèves sondés vit avec deux
parents, il y a seulement 5% de familles monoparentales et peu de
frères et soeurs. Cet échantillon n’est manifestement pas
représentatif de toute la population du lycée car nous côtoyons
tous les jours dans nos classes des élèves dont le quotidien est
moins idyllique. La moitié des élèves interrogés habite loin du
lycée -entre 10 et 30 kilomètres, sans doute à la Ferté,
Sandillon, Tigy , Guilly. mais ils sont loin d’associer le mot
“nature “ à des paysages verdoyants et pensent plutôt à la
protection de la nature et à l’environnement .On pourrait supposer
qu’habitant la campagne ils sont plus sensibles aux questions
environnementales. La plupart (60%) se disent bien informés. On
verra que c’est plus une perception des choses qu’une réalité..
Comme pour le questionnaire santé et bien que nous disposions de
beaucoup plus d’informations, l’enquête a ses limites . Celles
du questionnaire google qui n’est pas un logiciel professionnel et
aussi celle de notre questionnaire ou de sa traduction en version
online . Certaines questions sont difficilement exploitables ou bien
les réponses sont liées aux conditions locales .
- Ainsi la séparation des questions concernant les frères et soeurs
en deux tranches d’âge ne permet pas de voir s’il y a des
familles nombreuses. Les élèves n’ont pas su non plus s’ils
devaient s’inclure dans le lot des enfants comptés dans la maison,
certains l’ont fait d’autres pas
- Les questions concernant l’avis des élèves quant aux politiques
menées auraient du être interdites aux élèves qui ne savent pas
si leur ville a une politique environnementale, et à ceux qui ne
savent pas si le lycée a des projets de ce type.
Précisions concernant notre établissement :
- Le tri des déchets dans l’établissement n’existe pas sauf à
la cantine.
- Nous sommes obligés de laisser la fenêtre ouverte même en plein
hiver dans certaines salles surchauffées. tandis que dans d’autres
on gèle. Aucun moyen d’intervenir sur le problème du chauffage
de l’établissement .
Enfin, il ne faut pas perdre de vue que l’enquête s’adresse à
des élèves pour la plupart mineur-e-s, qui ne font pas les courses,
et ne sont pas responsables de tous les choix en ce qui concerne leur
environnement et leur mode de vie. Nous ne pouvons agir à court
terme que sur des leviers les concernant personnellement en espérant
qu’ils- elles en parleront à la maison .
2) Les résultats
Les élèves interrogé-e-s s’estiment bien informé-e-s mais la
source d’information principale est la télévison (20%), précédée
d’une courte tête par .. LES COURS ! C’est vrai que cette année
ils ont entendu parler du développement durable dans tous les cours,
au point d’arriver à une certaine saturation. Très peu écoutent
la radio (6% seulement) -ce n’est pas une surprise , 12% lisent le
journal -c’est déjà un début- et même s’ils vont souvent sur
internet, ce n’est pas pour se renseigner sur les questions
environnementales . Ils ne discutent pas non plus de ces questions ,
pas plus en famille, qu’avec les copains. Donc ne rêvons pas,
l’information ne franchit pas pour l’instant la porte du cours!
Et encore..!
Il y a quand même une question où les élèves se sentent
concerné-e-s : la pollution de l’air . Normal : nous avons déjà
eu plusieurs alertes avec restrictions de circulation.
Les réponses aux questions portant sur la connaissance des projets
liés à l’environnement montrent que beaucoup d’élèves ne s’y
intéressent pas vraiment . L’information même si elle existe ne
touche pas beaucoup d’élèves . Un sur deux seulement sait si sa
ville a un projet environnemental. Pourtant nous avons une
multiplicité de villes dans l’échantillon et les mairies mettent
de plus en plus sur leurs sites des pages expliquant ces projets.
Ils-elles connaissent encore moins le label “european energy award
“ , on aurait pu s’y attendre! En plus avec un titre en anglais!
My god! Deux le connaissent quand même . Soit ils-elles ont été
à Erkelenz, soit ils-elles ont donné le change! Cela n’empêche
pas 32% de juger que nous sommes bons en matière d’écologie . Sur
quelle base?
Un-e- seul-e élève n’a pas entendu parler des énergies
renouvelables . Un-e qui nous a échappé! A moins que ce ne soit
un problème de vocabulaire? 25% disent participer à un projet
environnemental au lycée -le nôtre, c’est le seul- mais 33% ne
savent pas s’il y a un projet environnemental au lycée. Espérons
que ce ne sont pas les mêmes! De toutes façons 6% pense que
Comenius est un CLUB !
Le label qui indique une économie d’énergie est pour 30% des
élèves une feuille sur fond vert.. Les Terminales ont même fait
monter un peu le chiffre des élèves dans l’erreur. Soyons
indulgents! Ils/ elles n’ont pas encore eu à acheter un appareil
ménager.
Passons maintenant au “vécu” ! Une bonne moitié vient par les
transports en commun ce qui n’est pas étonnant vu leur lieu
d’habitation. 32% viennent en voiture, 4% en scooter. A priori pas
d’élèves qui pratiquent le skate ou les rollers, mais
relativement peu de vélos.
73 % disent ne pas amener à manger au
lycée. Normal car il y a une cantine et une cafeteria et en plus il
est en théorie interdit de consommer à l’intérieur des locaux.
Mais au vu de ce que nous avons photographié dans les couloirs, dans
les salles et dehors cela ne correspond pas du tout à la réalité .
“C’est abuser”, a dit spontanément une des élèves qui nous a
aidées à dépouiller.
"Je n'amène pas à manger ni à boire au lycée | " |
Le papier recyclé, on n’est pas vraiment "hostile à la chose , 45% en achètent de temps en temps, mais on n’est pas vraiment fan non plus. 1% seulement en achète toujours et 19% jamais. Pourtant c’est moins cher!
Quatre élèves sur 10 disent éteindre la lumière inutile dans le
couloir mais 30% n’y font guère attention , dont 15% qui s’en
moque. A noter que la question posée une deuxième fois sous une
autre forme : “lumière inutile chez toi “ recueille des
résultats complètement différents. Trois sur quatre disent alors
éteindre la lumière. Peut-on m’expliquer?? En tout cas il y a
toujours 3% d’ irréductibles gaulois qui n’en a cure. Les
réponses à la question concernant le tri des déchets dans
l’établissement sont tout aussi incompréhensibles : le tri n’est
possible qu’à la cantine où il est obligatoire. On aurait donc du
avoir deux types de réponses : soit “toujours” en pensant à
la cantine, soit “ce n’est pas possible” . Mais là encore
d’autres réponses. ont été cochées, comme si on jouait à faire
semblant..
Les réponses sur la perception de la politique environnementale de
l’établissement ne sont guère exploitables dans la mesure où
beaucoup ne savent pas ce qui se fait. Dominique Palu n’a atteint
qu’une ou deux classes pour parler de l’agenda 21. Il faudra
songer à u une information et une implication plus large;
Les élèves vont à pied ou en vélo à leurs activités
lorsqu’elles sont proches , mais s’il fait mauvais les 30% qui
profitent de la voiture familiale passent à 50%. Pourquoi pas
prendre le tram ou le bus? C’est parce qu’en voiture “les
parents payent”,alors que le ticket de tram est payé avec
l’argent de poche.
Les équipements servant à la protection de l’environnement sont
peu implantés dans les foyers de notre échantillon, même les
ampoules éco -seulement 43%- ou le double vitrage - 34%-pourtant
moins rare que les éoliennes. ( Une seule famille en a une ) . On ne
parle pas du triple vitrage !!
Encore plus étonnant : même s’il y a une touche éco dans les WC
(48% n’en ont pas) , 3% ne s’en servent pas ! Bizarre !
Seulement 64 % trient leurs déchets. Espérons que les parents font
mieux parce que c’est obligatoire, le savent-ils-elles? Beaucoup
d’appareils restent en veille à commencer par la télé, y compris
l’ordi pourtant plus facile à éteindre et même s’il est dans
la chambre. Réjouissons nous : Presque la moitié dit baisser le
chauffage dans la chambre au lieu d’ouvrir la fenêtre pour
rafraîchir l’atmosphère, mais on finit par douter ..
Enfin un-e élève sur deux recharge son téléphone portable tous
les jours , un sur quatre tous les deux jours. Un seul élève n’a
pas de portable . peut-être le même qui n’a ni maison, ni
appartement mais c’est là un autre sujet, bien que les problèmes
sociaux fassent partie du développement durable.
3-Conclusion
Pan sur le bec! Malgré les limites de l’étude on voit qu’il y a
encore des progrès à faire .
- du point de vue de la communication sur notre projet et de
l’information d’autant plus que l’école est donnée comme une
source d’information importante. D’où le choix de ce critère de
la communication parmi les évaluateurs MICE T pour la 2° année
- du point de vue de la prise de conscience effective des
comportements éco responsables.
Parler
c’est bien, agir c’est mieux. Il faudra trouver des actions
parlantes dans l’établissement . C’est le deal de la deuxième
année.
les statistiques sur le mode de vie
Les statistiques sur la santé -France seule
les statistiques sur la santé-France + Italie
les statistiques sur le mode de vie
Les statistiques sur la santé -France seule
les statistiques sur la santé-France + Italie
Rédaction: Odile Izrar-Blin
Analyse : Patricia Salmon, Dominique Palu et 3 élèves partant en Italie.
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